mardi 9 octobre 2007

Un de ces lundis ...

La première phrase qui me vient à l'esprit: "Quelle journée de marde!"
Un vrai lundi matin comme on en veut pas trop souvent! Tout commence à 7h15 du mat. Je dois me rendre à la compagnie de téléphone pour faire installer une ligne téléphonique à la maison car ma nouvelle coloc a proposé qu'on se "plug" à internet. Nous avons décidé de partager une connexion internet wifi avec les voisins alors ça ne devrait pas coûter trop cher. Je me pointe chez Télécomm Cambodia à 7h30 pour régler la ligne de téléphone ... une aventure bureaucratique en soi! Il y avait au moins 10 personnes qui se regardaient en train de ne pas travailler et moi ... on m'a dit d'attendre. On m'a attribué un numéro de téléphone que j'ai choisi dans une liste dactylographiée à moitié déchirée. J'espère qu'on nous a donné un numéro valide. Sans doute. Après avoir parlementé avec la préposée, en compagnie de ma voisine khmère (qui me donne accès au prix qu'on demande aux Khmers plutôt qu'au prix pour les expats), je devais courir au bureau car j'étais à la limite d'être en retard. J'ai dû payer 60$ cash ... il ne me reste donc que 20$ (putin, il faut que j'aille retirer pour payer ma retraite de yoga). En sortant de Telecomm Cambodia, je réalise que ma moto a un pneu à plat. Joie! Ma charmante voisine s'est gentilment offerte pour aller faire réparer le tout et sa soeur m'a ramenée à la maison pour que je puisse sauter sur mon vélo et arriver au bureau "fashionably late". C'est pas fini. Je suis arrivée au bureau avec la broue dans le toupet (c'est le cas de le dire car il fait très chaud et très humide ces jours-ci). Sur ma planification de la semaine, je devais partir en exploration pour dénicher les lieux du "shooting" de notre photo-roman ... mais c'était prévu pour mardi. Et là on me dit que ça serait mieux de faire ça aujourd'hui. OK. On part. Évidemment, je n'ai ni crème solaire ni anti-bibittes. En me faisant dévorer par les insectes, je ne pense qu'à la dengue. Cette aventure sur les routes de campagne des environs de Phnom Penh tombe le jour où j'ai invité mes collègues du Women's Rights Office à luncher au resto pour qu'elles nous parlent de leur séjour à Montréal. Je suis arrivée là "fraîche comme une rose" qui a passé l'avant-midi à marcher en gougounes dans le fumier et la gadoue sous un soleil plus que cuisant. Super lunch mais je dois quitter avant la fin car le "LICADHO car" m'attend pour une autre aventure de 4X4 dans l'après-midi. Je laisse 20$ à Mona avant de quitter pour qu'elle puisse payer la facture du resto. Calcul facile: il me restait 20$ en sortant de Telecomm Cambodia ce matin, il ne me reste donc plus une cenne! Et l'aventure de brousse est repartie! Je demande qu'on arrête chez moi pour ma crème solaire et mon anti-bibittes car il n'est pas question que je me ramasse avec la dengue + un coup de soleil. En s'en allant vers le potentiel lieu de shooting, les nids de poules (qui peuvent souvent accueillir le poulailler au grand comple) se succèdent ... et les minutes passent. Plus on roule, plus je me dis que c'est vraiment trop loin pour le shooting ... et que nous sommes en train de perdre un après-midi complet à rouler dans la bouette à travers les troupeaux de vaches. Mais c'était vraiment l'fun. Ce qui assombrit l'aventure, c'est que je n'ai qu'une journée pour déterminer les sites du shooting alors si on passe 4 heures à virer en rond en 4X4, mon travail n'avance pas. J'ai dû annuler ma leçon de khmer à 17h parce que j'étais toujours dans le 4X4. Je suis rentrée à la maison à 18h. Il ne me restait que 30 minutes pour aller retirer l'argent de mon séjour de yoga à Siem Reap et me rendre au cours de yoga. Arrivée au guichet automatique, pas d'argent dans la machine. Je remonte sur le vélo et je me rends à une autre machine ... vide elle aussi. C'est vraiment pas ma journée! Je n'ai pas d'argent pour payer mon trip de yoga ... et je n'ai pas d'argent point. J'arrive au cours de yoga en nage, prête à relaxer comme jamais (ici, un soupçon de sarcasme). Ça m'a fait du bien. J'ai retrouvé mes voisines et mes colocs en rentrant à la maison. Cette journée trop remplie s'est terminée par un bon repas et de la jasette en masse. Voilà. C'est un récit digne d'un téléroman sans doute. C'est un petit morceau de ma vie ici.
À bientôt pour le prochain épisode!

3 commentaires:

Sabrina a dit…

Salut Émilie!
Je suis contente de pouvoir suivre une autre de tes péripéties. (Je t'avais écrit dernièrement sur ton blogue mais ça n'a pas fonctionné car je ne me souvenais plus de mon mot de passe!) En tout cas, pour revenir à tes aventures, c'était toute qu'une journée! A ce rythme là, tu n'as pas le temps de t'ennuyer! De mon côté, j'ai enfin vu Davith. J'ai bien hâte que tu le rencontres aussi. Il est vraiment impliqué au sein de la communauté cambodgienne et donne même des cours de khmer! Et puis, est-ce que tu as des projets pour janvier prochain? Est-ce que ton amie Geneviève vient toujours de voir en décembre? Et tes parents? Bon, j'arrête avec mes mille et une questions. Je m'ennuie de toi! Et je n'ai que des louanges pour mon ancienne partner!
Prends soin de toi ma chère et n'oublie pu ton anti-bibittes! ;)

Marie-C. a dit…

Beaucoup d'amour, de belles pensées et de zen, ma belle Émilie.
T'en fais pas, c'est même pas la "vraie" vie, comme dirait ma mère! hahaha!
Ici, l'automne n'arrive toujours pas et il continue de faire beau et chaud. Vive la Nouvelle-Écosse!

Je t'aime et je m'ennuie de toi. J'espère que tu as trouvé d'aussi bons colocs que les miens. Mon petit couple est tout simplement charmant.

Prends soin de toi!
xxx MC

Véro a dit…

Lâche pas la patate ma belle. Au recoin d'une mauvaise journée s'en cache toujours une belle! Mais tu as l'air de quand même garder le moral!

Je t'embrasse